Gomméville
Notre village, en limite de département sur la route entre Dijon et Troyes, mérite le détour. Des traces d’occupation, remontant au VIème siècle avant notre ère, sont attestées par la découverte, par un vigneron, d’un seau en bronze (ciste) datant de cette époque celtique.
En 1932, un trésor de 5000 petits bronzes (monnaie du IIIème siècle) est découvert à la combe Martinot puis un lot de monnaies gallo-romaines au sud-est du village en 1938.
Sous l’ancien régime, Gomméville était en Champagne, du baillage de Sens et du diocèse de Langres. L’évêque en avait la seigneurie et la paroisse comprenait autrefois deux agglomérations. Gomméville-le-Petit entourait l’église. Gomméville-le-Grand, construit au bord de la Seine, s’est vu ceinturé d’une fortification en 1582 par permission du roi Henri III.
L’église a été construite au XVIème siècle, entre 1551 et 1573. Financée par l’évêque de Langres, Claude de Longwy de Givry, elle est de style gothique champenois. Les clefs de voûtes ont pour décor la croix en tau de son saint patron, Antoine le Grand.
La chapelle Saint-Hubert située rue du Caron porte la date de sa reconstruction par les habitants de Gomméville, 1786, gravée sur le linteau de la porte. La première pierre aurait été posée par le prieur de l'abbaye de Pothières, dom Barthélémy Rondot. Cette chapelle a été fondée en 1728 par Charles Perreau, vigneron, et sa femme Catherine Profillet.
La première ressource du pays était la vigne. Dans une charte de 1213, on désigne comme sujettes à la dîme, en faveur des religieux de l’Abbaye de Clairvaux, des vignes situées à Gomméville. Ces religieux, tout comme ceux d’Auberive, possédaient beaucoup de vignes sur le village. Au XIXème siècle, une active Société syndicale vigneronne et agricole entretenait sa propre pépinière viticole. On notait, parmi ces professionnels, trois maitres de pressoirs, deux loueurs d’alambics et même un courtier-gourmet (degustateur expert).
La roche calcaire fut également exploitée par de petites usines qui fournissaient de la chaux et du ciment hydrauliques.
Le courant de la Seine, qui traverse le village, a longtemps entraîné la roue du moulin. Réhabilité par la commune, son bief alimente aujourd’hui une toute nouvelle roue à aubes pour la production d’électricité.
Gomméville est également connu pour sa station de traitement des eaux usées par rizosphère, épuration naturelle par les roseaux, une des premières de ce genre.